Entretien avec Kévin Dinal

Fraichement débarqué de Souffelweyersheim cet été, Kévin Dinal est notre ailier-fort français. Il sort d’un très bel exercice 2014/2015 en Pro B avec le BCS : 10,5 points de moyenne, 7,7 rebonds pour 13,8 d’évaluation en 28 minutes. Il découvrira cette année la première division française avec la JDA Dijon Basket. Aujourd’hui, il se confie sur son arrivée dans la Cité des Ducs et la saison qui l’attend…

 

Pourquoi avoir choisi de rejoindre la JDA Dijon ? As-tu eu d’autres offres de clubs de Pro A après ta très belle saison à Souffel ?

« Oui, j’ai eu des propositions en Pro A, mais je n’ai pas hésité à rejoindre Dijon quand j’ai su que Laurent Legname serait le nouveau coach. Je le connais depuis longtemps, on n’était pas forcément en contact, mais on se rencontrait sur les matchs, lui avec le HTV et moi avec le BCS. Il me disait qu’il me voulait dans son équipe et je me suis dis que c’était, cette année, une bonne occasion de le rejoindre.

Avant de signer à la JDA, la première personne que j’ai eu au téléphone c’est Jacques Alingué. Il m’a parlé du club et de son fonctionnement mais aussi de la ville de Dijon. J’ai ensuite pu discuter avec le staff qui m’a fait découvrir le projet du club avec sa nouvelle organisation. »

 

La pré-saison est bien entamée. Comment te sens-tu dans ta nouvelle équipe ?

« Je me sens super bien ! J’ai ressenti tout de suite la cohésion entre les gars. Le « séjour » aux Ménuires a été très important pour souder le groupe d’entrée : Physiquement, ce stage nous a permis de taper dans le dur, là où ça fait mal. On se demandait même comment on allait faire pour tenir pour la suite de la saison ! (rires) Maintenant, l’important c’est de continuer d’apprendre et de perfectionner les systèmes que le coach met en place. Tout se passe bien et il y a une bonne entente dans l’équipe. Il faut avancer et être prêt pour le match contre Orléans. »

 

Après 5 matchs de pré-saison dont un en Coupe de France, quelle vision as-tu de ta place sur le terrain et quelles sont tes attentes de cette saison ?

« Pour l’instant, je suis en apprentissage. C’est un nouveau contexte et un nouveau championnat dans lequel je dois faire ma place. Je suis à l’écoute de ce que veut le coach et c’est ça le plus important. Je veux prouver que je peux jouer en Pro A. Certaines personnes m’ont dit qu’il serait mieux que je fasse une deuxième saison en Pro B. Je n’étais pas contre, mais je voulais montrer mes capacités au plus haut niveau et Laurent m’en a offert la possibilité. »

 

Tu as été MVP du premier Camp LNB en 2014. Comment ça se passe et qu’est-ce que tu as tiré de cette expérience ?

« J’ai fais ce camp car il y avait mon ancien coach en espoirs à Paris-Levallois, Thomas Drouot (désormais coach du STB Le Havre) qui y était. Il m’a proposé de venir à l’INSEP pour voir si j’avais progressé par rapport à mon année à Blois en Nationale 1. Je me suis dis pourquoi pas. Ça m’a permis de voir mon évolution en rejouant face à des gars contre qui j’avais joué deux ans auparavant en espoirs. J’ai ressenti une réelle évolution dans mon jeu, mais aussi une maturité et une expérience un peu plus importantes.

Souffel m’avait proposé un contrat avant le Camp. J’ai dis que je voulais attendre par rapport à ce que j’allais faire à ce rassemblement et voir ensuite. À la fin des 3 jours, ce titre de MVP m’a permis de recevoir d’autres propositions de clubs, mais Souffel était toujours là pour m’accueillir, confirmant la volonté de me faire signer chez eux. »

 

Tu es maintenant installé sur Dijon depuis un gros mois. Comment trouves-tu la ville ?

« Je la trouve très sympathique ! Ca change beaucoup de Paris, c’est sur, mais c’est assez tranquille. Le centre ville est très agréable et j’ai la chance d’avoir à proximité de chez moi la Toison d’Or qui est extrêmement sympa avec une ambiance relaxante à l’intérieur. J’aime beaucoup. »

 

Tu vas avoir comme co-équipier un international anglais avec déjà une belle carrière européenne : Myles Hesson. Comment ça se passe entre vous ? As-tu des attentes envers lui par rapport à ton apprentissage du haut niveau ?

« Entre nous, ça se passe super bien, nous sommes soudés. Il m’explique souvent des choses que je dois savoir car lui a beaucoup d’expérience par rapport à moi. Ça m’apporte un vrai plus d’avoir un garçon comme lui au même poste que moi. Je vois plus notre relation comme un apprentissage à ses côtés qu’une forme de rivalité. Il est le joueur titulaire au poste 4 et moi j’apprends grâce à son expérience et son savoir. On se porte l’un et l’autre vers le haut. »

 

Si tu devais décrire ta façon de jouer par rapport à un joueur NBA, tu serais qui et pourquoi ?

« On va dire Kévin Durant (rires). Il est longiligne et pour un mec de sa taille, dribbler ainsi et apporter un impact offensif de ce genre, c’est ce qui pourrait me ressembler, à une échelle inférieure bien sûr. Je suis un poste 4 assez fuyant, capable de prendre des tirs à longue distance. Lui est capable de jouer aux postes 2-3-4. Bon, moi, pas encore (rires). »

 

En dehors du basket, qu’est-ce que tu aimes faire ?

« Rentrer chez moi et récupérer ! Quand j’ai des jours « off », j’aime bien aller en ville, aller au restaurant, au cinéma. Tout d’une façon décontractée ! »

 

Pourquoi avoir choisi le numéro 22 ?

« Auparavant, j’avais le numéro 9. C’est celui que j’avais eu quand j’ai fais l’équipe de France. Mais cette saison, j’ai pris le 22. Beaucoup de gens m’ont demandé si je l’avais choisi parce que ce serait vraiment ma première année en Pro A et qu’actuellement j’ai 22 ans. Effectivement, mais c’est surtout parce que c’est un numéro que j’aime bien. Je ne sais pas comment l’expliquer car ce n’est pas un numéro porte bonheur, mais c’est juste que ça passe bien entre lui et moi (rires). »

 

Tu as du voir à la présentation officielle de l’équipe que Jacques Alingué était le chouchou du public dijonnais. Comme lui tu es français et tu viens de Souffel. Alors, tu as l’objectif de le détrôner ?

« Il m’a beaucoup parlé des supporters, qu’ils étaient à fond à chaque match et qu’ils portaient l’équipe. Olivier m’a raconté que la saison dernière Dijon était revenu de 20 points face au Mans et que la salle était en folie, que les joueurs ne s’entendaient pas ! On attend vraiment ça de leur part cette année. Ça peut donner des ailes.

Je pense que détrôner Jacques sera difficile (rires), mais j’espère que nos supporters vont continuer à « effrayer » nos adversaires et qu’ils seront toujours derrière nous. Mais je n’ai aucun doute la dessus avec le petit aperçu que j’ai pu avoir vendredi pour le match contre Roanne. »