Bilan de Jean-Louis Borg, 2ème partie

Après avoir évoqué son rôle et fait le bilan dans la première partie de l’entretien, Jean-Louis Borg parle de la saison à venir et des projets futurs..

 

La JDA a réussi le pari de restructurer la SASP. D’un point de vue sportif, quels sont les prochains objectifs qui attendent le club ?

« Le budget sera sensiblement le même cette saison, en espérant une légère augmentation de la masse salariale. L’idée est de garder une ossature d’une année sur l’autre afin de travailler dans la continuité. Avec Thierry et Laurent, on essaie de bâtir, avec déjà trois joueurs sous contrat la saison prochaine (Marc et Axel) et la récente signature de Ryan Brooks, une base de joueurs afin de mettre en place plus rapidement notre ligne conductrice sur la saison suivante et de la partager plus facilement avec les nouveaux, afin de gagner du temps pour être plus performant et récolter les fruits du travail réalisé depuis un an, chose que nous pouvions pas faire auparavant. C’est usant de construire un collectif, de faire évoluer un groupe et que ça s’arrête en fin de saison pour tout reconstruire. 

Le recrutement est un moment important dans la saison. Quand tu n’as pas de gros moyens financiers, tu dois faire des paris. En gardant des joueurs que tu connais bien, tu limites indéniablement la prise de risque. Et en la limitant, tu peux envisager d’être plus performant et donc d’avoir des objectifs plus élevés. L’idée devrait donc, pour la saison prochaine, d’être à la Leaders Cup et en playoffs avec le souhait qu’un bon nombre de joueurs de cette saison soient conservés pour l’année à venir. »

 

Certains médias annoncent la prolongation de contrat de Jacques Alingué. Qu’en est-il ?

« Jacques Alingué n’a pas signé à la JDA Dijon pour la saison prochaine. Il y a des échanges avec le joueur et son représentant mais nous sommes toujours en discussion, en espérant sincèrement que Jacques soit parmi nous le 5 août pour la reprise des entrainements. »

 

Chez les jeunes dijonnais qu’en est-il d’Olivier Yao-Delon et du retour de Drissa Ballo au club après sa saison au HTV Basket ?

« Olivier, on considère que ce n’est pas dans son intérêt de rester avec nous et qu’il faut qu’il trouve du temps de jeu en Pro B ou Nationale 1. Nous allons donc le libérer. En ce qui concerne Drissa Ballo nous venons de signer son premier contrat professionnel pour le garder ou le prêter à nouveau, mais ce n’est pas défini à l’heure actuelle. Pour les autres joueurs du groupe professionnel, nous avons déjà fait des propositions aux agents de différents joueurs et nous attendons des retours. »

 

Qu’est-ce que le nouveau règlement (6 étrangers pour 4 JFL) va changer selon vous pour le championnat français ? Et pour la JDA Dijon ?

« Je ne pense pas que ça change beaucoup de choses, hormis pour nos adversaires.. Nous ne sommes pas dans l’idée de construire notre prochain effectif avec 6 étrangers et 4 français. Nous sommes orientés sur un groupe de 9 joueurs, complété par un jeune joueur.

La valeur contractuelle des joueurs bosman et cotonou va être à la hausse. Il y aura moins de joueurs français sur le terrain mais les instances fédérales de notre sport n’avaient pas le choix. La FFBB et la LNB ont été dans l’obligation de changer le règlement pour être en conformité avec les textes de lois de l’Union Européenne. »

 

Durant cette saison, vous vous êtes rapproché de l’association et du centre de formation dijonnais. Quels sont les projets à venir ?

« Il va falloir faire preuve de patience quand on évoque le centre de formation de la JDA. Il faut être lucide : Aujourd’hui notre centre de formation n’attire pas les meilleurs éléments de cette catégorie là. Une fois de plus, se pencher sur le passé n’aidera pas à avancer. Ça prendra du temps pour qu’à nouveau, la JDA ait un centre de formation avec les meilleurs jeunes en cadets France et espoirs.

Au delà de ça, c’est un travail de fond qu’il faut mettre en place avec l’association dès aujourd’hui. Il y a une masse de licenciés à la JDA qui est importante mais nous n’arrivons pas, en étant le club satellite de Côte d’Or, à sortir des purs produits du club vers le haut niveau. Il faut tout rebâtir, dès la plus petite catégorie, en mettant en place les compétences nécessaires à chaque niveau pour que le jeune licencié à la JDA soit dans les meilleures dispositions pour progresser. Il ne faut pas pour autant négliger tous les jeunes basketteurs qui souhaitent faire du basket avec beaucoup de plaisir et de passion sans vouloir tendre vers le haut niveau. 

Quand on associe le problème lié à la structure du centre de formation – qu’on essaie de redresser avec la présence de Philippe Chinellato en tant que directeur – et les difficultés à sortir de jeunes potentiels, c’est un vrai chantier qui se présente à nous pour les années à venir. »

À court terme, il faudra mettre en place une cohérence dans le parcours des jeunes de la plus petite catégorie à la plus haute. Les valeurs du club devront être ancrées chez chaque jeune qui portera le maillot dijonnais, quelque soit son niveau. Pour ça, Jean-Luc Martin apportera son expérience de la plus petite catégorie jusqu’aux juniors et pour les cadets et espoirs, ce sera Frédéric Wiscart-Goetz, assistant coach de l’équipe professionnelle qui sera le référent. Le centre de formation dijonnais doit redevenir l’objectif ultime de nos jeunes joueurs.

Il faudra pour cela augmenter notre budget du centre de formation. La volonté d’avoir le centre de formation comme partie intégrante de la SASP est toujours là, mais ce n’est pas d’actualité pour le moment. »

 

Pour terminer, en 3 mots, à quoi va se résumer votre intersaison jusqu’au 7 août, date de reprise ?

« Travail sur Dijon, encadrement d’un stage à la Réunion et assister à des camps de basket de joueurs professionnels avant de profiter du soleil du sud et de revenir début août en pleine forme et en plein Jeux Olympiques !

Pour conclure, je tenais à remercier Thierry Degorce et Nathalie Voisin qui m’ont fait confiance dans ce nouveau poste et avec qui j’ai pris beaucoup de plaisir à partager cette année, mais aussi avec nos collaboratrices et collaborateurs, sans oublier tous les bénévoles que ce soit ceux de la SASP ou de l’association qui nous ont permis d’avancer et de progresser dans notre projet. »

 

Propos recueillis par Pierre Fleutelot