Interview de Ferdinand Prénom, de passage à Dijon
De passage à Dijon, Ferdinand Prénom – un des enfants du club – en a profité pour faire un arrêt au sein des bureaux du club. L’occasion de retrouver notamment Jean-Louis Borg son coach durant ses saisons professionnelles ou bien Julien Marchand, son entraîneur au sein du centre de formation. L’opportunité de lui poser quelques questions était alors toute trouvée !
Comment se passe la vie à Toulon ?
La vie à Toulon, à cette période, c’est 8-9°C, un bon petit café en terrasse avec un pull et le soleil ! Franchement, en terme de climat, ça change beaucoup. J’ai pu faire le Nord avec Boulogne et le le sud avec Toulon, ça change mais je suis bien au bord de la mer. Je n’ai pas à me plaindre. Baskettement parlant, je suis avec un coach qui me donne des responsabilités en me relançant en Pro A. C’est un pari pour lui qui est dans sa première année au plus haut niveau français comme pour moi avec cette première saison en Pro A depuis ma blessure.
Tu as débuté une nouvelle aventure dans le sud avec le HTV. Quel bilan fais-tu de cette première partie de saison ?
Plutôt bon pour un promu. Beaucoup de gens ne voyaient pas l’équipe gagner beaucoup de matchs, loin de là. Au final on a un bilan de 6 victoires pour 9 défaites ce qui est intéressant. On a gagné des matchs que les gens pensaient perdus mais on a aussi perdu des matchs qu’on pensait gagner.
Dans un championnat aussi dense que la Pro A, un bilan de 6 victoires pour 9 défaites, c’est positif..
C’est sûr. On n’est pas largué, on est toujours dedans. Il faut continuer ainsi, finir le boulot de la phase aller avec les deux matchs à venir. Je pense que les écarts dans le championnat se feront à ce moment-là. Il faudra être dedans, concentré.
Tu as fais le choix après ta blessure il y a presque deux ans, de repartir en Pro B et de gravir les échelons petit à petit. Aujourd’hui, quel bilan tires-tu de ce retour ?
De repartir de la Pro B, c’est ce qu’il me fallait pour retrouver du temps de jeu et des sensations. Germain Castano et Fabien Anthonioz ont été très patients avec moi. Ils m’ont donné beaucoup de confiance malgré mon retour d’une telle blessure. Peu de coachs l’aurait fait et pour ça je leur serai reconnaissant pendant très longtemps. Je me sens chaque jour de mieux en mieux. Après cette blessure, on pense que c’est dur de revenir à un bon niveau. Oui, la façon de jouer change au départ, car tu as perdu ce que tu avais avant, mais il faut bosser pour revenir au niveau et repartir de l’avant.
Tu as évoqué Boulogne et Germain Castano. Quel regard portes-tu sur ce club et ton ancien coach qui vient de quitter le SOMB ?
Ce que je retiens, c’est surtout l’accueil que j’ai eu. Faire confiance à quelqu’un qui revient d’une telle blessure, ce n’est pas évident. Germain et Fabien m’ont fait confiance et je suis reconnaissant de ça malgré tout ce qui a pu être dit sur ce choix. C’est une paire de coachs qui m’a redonné l’envie de me surpasser. Ils m’ont redonné de la confiance et c’était à ce moment-là très important de jouer avec cela. Germain l’a très bien dit dans son mot de départ, il n’a vécu que des bons moments à Boulogne en 8 ans. C’est une page qui se tourne. Je suis touché par son départ. C’est quelqu’un de très droit qui ne ment jamais vis à vis de ce qu’il pense et ressent. Quand tu pars de ta maison, c’est très difficile. Je l’ai connu avec Dijon et je sais ce qu’il vit actuellement. Mais c’est le monde du sport et je sais qu’il saura rebondir et se relever.
Tu es de passage à Dijon. L’occasion de retrouver tes anciens coachs et membres du staff administratif. Quels souvenirs gardes-tu de tes années dijonnaises ?
C’est la maison ici ! Mon meilleur ami est ici, des proches sont là également.. C’est toujours un plaisir d’être ici ! Avant de rattaquer, ça fait toujours plaisir de voir des gens que tu aimes. En terme de souvenirs, il y en a plusieurs. Par étapes, je dirais d’abord les années au centre de formation avec Julien Marchand. Il était à ce moment-là, la personne qu’il me fallait et dont j’avais besoin dans ma formation. Par la suite, Julien Mahé a pris le relais, personne également importante dans mon cursus. Ma première année en pro, mon premier derby, l’année de Pro B, la maison du bonheur.. que des bons souvenirs. Et puis mes trois années en pro, c’était aussi une très belle période de ma vie. Dijon, c’est la maison, une place importante pour moi. C’est compliqué de ressortir plus un souvenir qu’un autre. C’est quand même 10 ans de ma vie.
De ton point de vue extérieur désormais, comment analyses-tu la JDA Dijon Basket maintenant ?
Il y a du changement ! Ces nouveaux locaux au palais des sports, c’est très sympa, il y a de l’espace. Et puis il y a un nouveau Président, une nouvelle organisation. De l’extérieur, ça a l’air plaisant. Maintenant au niveau des résultats sportifs forcément, je suis leur parcours, on joue dans le même championnat. L’équipe dijonnaise a perdu pas mal de matchs sur le fil.
10/02/2017 – 19ème journée de championnat : JDA Dijon Basket / Hyères-Toulon. Tu t’attends à quoi ?
Je n’ai pas forcément envie de penser à ce match maintenant. Dès que j’ai vu le calendrier, j’ai noté cette date en premier ! Il y aura forcément un côté émotionnel à gérer. Ce sera forcément plus qu’un match, c’est la maison ici. Tous mes débuts ont été fait ici. Les gens me connaissent depuis longtemps je pense. Il y aura forcément beaucoup de souvenirs qui arriveront à quelques minutes du début de la rencontre. Pour l’instant, je ne veux pas y penser. Il reste un mois et demi avant ce match.
Qu’est-ce qui tu me manques le plus de Dijon ?
Ce sont mes proches, mes amis, la ville. Dijon me manque un peu, c’est vrai.
Enfin, un mot pour les supporters de Dijon qui attendent ton retour au palais ?
Ce sont des personnes importantes pour le club, qui m’ont toujours soutenu. Je sais qu’ils vont mettre de l’ambiance et je serai très heureux de les retrouver. Que ce soit les Burgond Furies ou le Kop Sud, mais aussi les abonnés, ils sont fidèles à eux-mêmes. Je serai heureux de revoir tout le monde.