Kevin Guyon

Présentation de Kevin Guyon, préparateur physique

Qui dit nouvelle saison, dit nouvelle organisation ! Cette année, la JDA Dijon Basket modifie légèrement son mode de fonctionnement et fait appel à un petit nouveau, Kevin Guyon. Préparateur physique au sein du Centre d’Expertise de la Performance Gilles Cometti, situé sur le campus universitaire de Dijon et réputé pour être un des tous meilleurs d’Europe, il s’occupera de tout l’aspect préparation physique du groupe professionnel, afin de répondre aux attentes du staff sportif.

 

Kevin, peux-tu te présenter ?

Je m’appelle Kevin Guyon, je suis jurassien, plus précisément de Champagnole et j’ai 30 ans. J’ai fait mes études à Lyon, puis à Brunel University (Londres), avant de venir faire mon master et un Diplôme Universitaire de préparateur physique au CEP de Dijon. J’ai eu en mains la Nationale 1 de Chenove en basket (de 2013 à 2015), les Ducs en Hockey (depuis la saison dernière), ainsi que le centre de formation de la JDA Dijon Basket (depuis 2014). J’ai également entraîné à l’ASPTT Dijon en football, avec une montée en U19 nationaux lors de la saison 2015/2016. Je suis au CEP depuis 2012, en tant que préparateur physique et je donne également des cours à l’UFR STAPS.

 

Présente-nous le Centre d’Expertise de la Performance Gilles Cometti ?

C’est une structure autonome située au sein du campus universitaire de Dijon où nous avons 3 missions principales : la préparation physique et les tests ponctuels ou avec suivis, la formation des futurs préparateurs et la recherche scientifique. Le CEP a été créé en 1994 et amélioré régulièrement depuis, avec notamment un espace récupération fait en 2010. Nous travaillons avec les Ducs, le DBHB, le pôle espoir de rugby, le DFCO féminin et les pros du DFCO qui font eux des tests durant la saison, principalement sur les joueurs blessés ou en phase de reprise sur le terrain.

 

Tu as déjà travaillé avec des basketteurs. Quelles spécificités sont à prendre en compte avec des basketteurs ?

Travailler avec des basketteurs demande beaucoup d’attention sur des points clés : il faut beaucoup de verticalité, la répétition des efforts et de l’intensité. Durant un match, il faut être capable d’aller vite, tout en restant lucide avec de l’adresse, ce qui doit faire la différence.

Au niveau des points sensibles, il faut faire attention aux chevilles notamment. Quand un joueur entre sur le terrain, il doit tout de suite mettre de l’intensité, être dans le rythme de la rencontre. Les joueurs doivent être prêts à 100% à tout moment du match et cela demande d’avoir une bonne préparation en amont. Si physiquement tu n’es pas prêt, tu ne peux pas faire illusion. Et tricher n’est pas accepté.

 

Quelles sont les attentes du staff sportif pour cette pré-saison ? Et pour la saison ?

L’objectif, comme pour toutes les équipes, c’est d’avoir des joueurs qui sont les plus prêts possibles, tout en évitant les blessures. Derrière cet objectif principal, il y a des sous-objectifs pour chaque profil de joueur. Des garçons comme Jacques, n’ont pas d’objectif de progression, mais plutôt d’optimisation en amont de la saison. En revanche, pour des joueurs comme Axel par exemple, on va travailler beaucoup plus avec des répétitions, car ils ont une marge de progression. Enfin, des joueurs comme Valentin, l’objectif sera plutôt la puissance du bas du corps, pour défendre fort. La préparation doit permettre à l’ensemble du groupe de tenir en intensité : défendre fort et attaquer dur.

Durant la saison, l’objectif sera sportif, avec un gain d’un maximum de matchs. Pour cela, le coach aura besoin d’avoir le plus de semaines possibles un groupe constitué de 12 joueurs en bonne condition physique. Ce sera alors plus du maintien de la forme et de l’entretien physique avec petites piqûres de rappel au cours de la saison.

 

Comment va se dérouler cette phase de préparation ?

On vient compléter le travail foncier qu’ils ont pu développer durant l’été, grâce à un programme établi en amont. La première semaine sera placée sous le signe de l’aérobie, sur des temps longs, favorisant le développement cardio-vasculaire. Ensuite, on partira sur un travail en intermittence – plus proche du basket – pour intégrer le rythme type : 1 effort / 1 coupure / 1 effort. Et plus on approchera du début de la saison, plus on intégrera des efforts courts mais très intense, avec des changements de direction brusque, des déplacements spécifiques, pour être au plus proche de ce qu’on retrouve sur un terrain de basket.

 

Quelles sont tes premières impressions sur le groupe dijonnais ?

Le niveau de forme du groupe est hétérogène. Tous les joueurs n’ont pas arrêté au même moment la saison dernière et ils n’ont pas tous fait les mêmes choses durant l’été. L’objectif est d’amener ceux qui sont en bonne forme, à un niveau encore plus haut et ceux qui sont un peu moins bien, de les amener très rapidement au niveau demandé. Mais le constat n’est absolument pas alarmant, c’est celui qu’on fait à chaque début de préparation pour tous les groupes que nous avons.

Après deux séances, je suis surtout satisfait de voir que c’est un groupe constitué de mecs qui bossent, qui se donnent et qui n’hésitent pas à se mettre dans le rouge pour progresser. Et quand on est préparateur physique, avoir des mecs qui acceptent la douleur, ça donne envie de les amener très haut.