Rasheed Sulaimon

« Je veux toujours gagner… je dois toujours gagner ! »

En G-League la saison dernière et en Summer League cet été, c’est un garçon qui évoluait aux portes de la NBA qui fera ses débuts en Europe avec la JDA Dijon Basket. Passé notamment par la prestigieuse université de Duke et champion du monde U19 avec la Team USA, Rasheed Sulaimon – probablement dans les joueurs les plus souriants du championnat – devrait mettre ses connaissances au service du collectif dijonnais.

 

Rasheed, peux-tu te présenter ?

Je m’appelle Rasheed Sulaimon et je suis de Houston, au Texas. Je viens d’une grande famille, puisque nous sommes 6 enfants : j’ai 4 sœurs et 1 frère. Je sors de trois années à l’Université de Duke et une à celle de Maryland. J’ai remporté lors de ma troisième année à Duke, le titre national NCAA, lors de la March Madness.

 

Comment s’est passé ton été ?

C’était un très bon été. J’ai beaucoup travaillé pour être le meilleur possible à l’entame de cette nouvelle saison, en m’entraînant individuellement et en participant à la Summer League NBA avec Charlotte.

À côté de ça, je me suis un peu reposé, mais pas de trop ! J’estime que si je me repose trop longtemps, pendant ce temps-là, les autres joueurs vont eux continuer d’évoluer et être meilleur que moi. Je ne dois pas devenir moins bon qu’eux à cause du repos. Il faut sans cesse travailler.

 

À 23 ans, tu as déjà un très beau parcours. De quoi es-tu le plus fier jusqu’à maintenant ?

C’est une très bonne question que je ne me suis jamais vraiment posé… Je pense que plus qu’un titre, c’est mon évolution globale. Je suis très heureux de voir que d’une saison à l’autre, mon développement continu. De Duke à maintenant en passant par Maryland, je suis très heureux de voir que j’avance encore et encore, dans tous les secteurs du jeu. J’aime le sport que je pratique et ça m’aide à avancer, encore et encore.

 

Qu’est-ce qui t’a poussé à venir à Dijon, dans le championnat français ?

Très honnêtement, je ne connaissais pas grand-chose de ce championnat. Mais je ne voulais pas signer n’importe où. J’ai donc appris à faire connaissance avec le staff et le coach. Le contact a été excellent, j’ai tout de suite accroché et ça se confirme aujourd’hui en étant un de ses joueurs.

Par la suite, je me suis beaucoup renseigné sur la ville. J’ai très vite compris que c’était un cadre excellent et là aussi, je le vois déjà depuis quelques jours. Enfin, je me suis renseigné sur la Pro A et j’ai découvert que c’était une ligue sous-estimée, car beaucoup de ses joueurs ont un fort potentiel. En faisant un bilan avec tous ces points-là, j’ai compris que d’intégrer l’équipe dijonnaise était pour moi une très bonne étape de ma carrière, pour continuer de progresser.

 

Ton caractère de vainqueur prouve ta détermination à donner le meilleur de toi-même chaque minute passée sur un terrain ?

Oui, c’est vraiment ça. J’ai commencé à m’intéresser au basket à l’âge de 2 ans, en regardant les matchs à la télé. Très vite, mon père a été honnête avec moi : si je veux être le meilleur, il faut que je travaille dur. Alors je me suis mis ça en tête, en me le répétant jour après jour : « Je veux être le meilleur, je dois être le meilleur ».

J’adore le basket et je déteste perdre. Je pense que je suis né sans avoir l’acceptation de la défaite, c’est dingue ! Peu importe le sport que je pratique et peu importe qui est mon adversaire.. Même si j’affronte ma sœur de 15 ans, tant que je pourrai lui dunker dessus ou lui mettre autant de contre que possible, je le ferai ! Je veux toujours gagner.. Je dois toujours gagner !

 

Connais-tu déjà les autres joueurs américains de l’équipe (J.J., Rion, Steve, Ryan) ?

Avec Steve, on est de la même génération, donc nous avons avancé en même temps, en s’affrontant régulièrement. Concernant J.J., je l’ai déjà vu évoluer à la télé, avec son équipe de Georgia.. Il était vraiment impressionnant ! Enfin, contre Rion, on avait la rivalité Duke – Miami, donc c’était vraiment intense. On a joué trois fois l’un contre l’autre. J’ai gagné deux fois et perdu une fois. Je suis donc meilleur (rires) !

 

Ce qui est incroyable chez toi, c’est de voir un sourire aussi rayonnant !

Mon enfance n’a pas été simple et j’avais tendance à être facilement touché par les moments difficiles de la vie. Alors je m’énervais vite.. Et puis j’ai beaucoup parlé avec ma mère que j’aime énormément. Elle est tellement importante pour moi. Elle m’a toujours dit que des moments difficiles, on en a tous dans sa vie. Mais que le principal, c’est de profiter des belles choses que nous offre la vie et de tout faire pour que justement, chaque instant soit encore plus beau que le précédent.

J’ai ouvert les yeux, j’ai alors compris que j’avais vraiment de la chance : je fais ce que j’aime, je suis en bonne santé et j’ai une grande famille qui me soutient. Alors pourquoi je continuerais de m’énerver ? Je n’ai pas besoin de ça. Personne n’a besoin d’être en colère. Des milliers de personnes voudraient avoir ma place. Alors depuis, j’ai une vision différente des choses et je suis quelqu’un de très heureux. Donc j’ai le smile !

 

Pour terminer, tes premières impressions de Dijon ?

Pour parler basket dans un premier temps, c’est un excellent départ. Le staff est super et les joueurs sont géniaux. Nous avons été intégrés très vite au sein du groupe. On bosse tous ensemble avec les mêmes objectifs et j’aime ressentir ça. J’ai le sentiment que nous avons l’opportunité de gagner un bon nombre de matchs, tout en étant une bonne équipe.

Concernant l’environnement, je viens d’une ville (Houston) où il fait très chaud. Donc cette météo est vraiment meilleure.. Même si j’ai cru comprendre que l’hiver, il fallait sortir la veste (rires) ! De ce que j’ai pu voir, la vie est vraiment chouette ici, on sent un climat de paix, où il fait bon vivre et où les gens sont heureux de vivre, comme moi. J’ai juste un léger problème, je n’arrive pas encore à m’orienter, c’est terrible. Mais sinon, j’ai vraiment de la chance d’être ici à Dijon. Alors, on peut afficher un grand sourire !

 

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