« Ça m’aide à toujours être meilleur, à chercher plus haut »
Rion Brown – fraîchement arrivé en France – nous donne ses premiers mots. Après des expériences dans différents pays européens, c’est aujourd’hui la Pro A qu’il va découvrir. Passé notamment par la Basketball Champions League la saison dernière (et une pointe à 40 points en un match !), c’est un shooteur qui rejoint la formation dijonnaise.
Rion, peux-tu te présenter ?
Je m’appelle Rion Brown, mais le plus simple – pour ne pas confondre avec Ryan Pearson – c’est de m’appeler par mon surnom, « RB ». J’ai un seul frère, qui lui est à Miami. Le reste de la famille est du côté d’Atlanta. Je suis le papa de deux jeunes garçons : Rion Jr qui a 6 ans et Christion qui lui a 2 ans. J’ai fait 4 années universitaires, chez les Hurricanes de Miami et dernièrement, j’ai remporté le championnat de Finlande, avec Kataja.
Contrairement aux autres étrangers, tu connais déjà l’Europe. C’est un avantage à l’aube de cette nouvelle saison ?
Oui, bien entendu. Le basket pratiqué en Europe est différent de celui qui est pratiqué dans le championnat universitaire américain. Alors forcément, débuter une nouvelle saison dans un pays d’Europe me demandera beaucoup moins d’adaptation qu’un nouveau joueur. J’ai beaucoup appris de mes différents passages en Europe et ça me permettra d’être performant le plus rapidement possible.
Quelles sont tes premières impressions sur cette nouvelle équipe dans laquelle tu vas évoluer ?
Je suis très heureux de voir le groupe qui a été créé par le staff. Je pense que le groupe est jeune, mais plein d’ambitions et que nous pourrions embêter pas mal d’équipe. Je vais évoluer avec des gars que je connais déjà bien comme J.J. qui vient également de l’État de Georgia ou bien Rasheed Sulaimon que j’ai affronté en championnat universitaire. Le reste du groupe a été très sympa, nous intégrant super bien. On va pouvoir travailler dur tous ensemble et j’espère qu’on fera de très belles choses.
Tes qualités offensives ne sont plus à prouver, mais comment décris-tu ton style de jeu ?
Je suis quelqu’un qui aime jouer avec beaucoup de vitesse. Je cours beaucoup, toujours sur un tempo élevé. J’aime faire en sorte que le jeu soit agréable pour mes coéquipiers et moi, que ce soit offensivement et défensivement. J’aime shooter, mais quand il faut, j’aime aussi faire jouer mes coéquipiers.
Quelle sensation ça fait de mettre 40 points dans un match de Coupe d’Europe ?
C’est un sentiment incroyable. Je me sentais sur un petit nuage. J’avais beau me pincer après le match pour voir si ce n’était pas un rêve, ma peau toute rouge me faisait comprendre que c’était bien réel (rires) ! Tous mes coéquipiers ont fait un boulot énorme pour que j’en arrive à mettre les shoots. Et avec la confiance, ils rentrent plus facilement. C’était vraiment fun !
Justement, quand on est capable de faire une telle prestation, on s’attend à avoir la pression, de devoir être constant dans le domaine du scoring ?
Effectivement, ça met de la pression, mais je dirais que c’est une forme positive de pression. Ça m’aide à toujours être meilleur, à chercher plus haut. Je sais désormais que je suis capable de scorer et c’est une bonne chose pour la confiance. Ça prouve également à mes coéquipiers que je peux aussi leur apporter dans ce secteur. C’est bénéfique pour l’équipe, au-delà de la performance personnelle.
Jeune papa de deux enfants, comment la famille arrive à s’adapter à ces changements de pays ?
Très honnêtement, la première année – en Israël – c’était dur. Il fallait faire des allers-retours entre ce nouveau pays et les États-Unis. Maintenant, on arrive à être tous ensemble, avec la famille. Nous sommes proches et c’est vraiment important pour bien se sentir. Justement, le reste de ma famille devrait bientôt arriver en France. Ils sont excités de découvrir la France. Ils voulaient venir avec moi dès le premier jour ! J’ai hâte de les retrouver. On va pouvoir partir en exploration de cette nouvelle ville.
Pour terminer, après plusieurs saisons en Belgique, tu parles un peu français ?
J’ai tout de suite appris les mots de politesse : Bonjour ; Merci ; Comment ça va ? ; Au revoir. J’ai également découvert les frites françaises, les tomates et le maïs. Mais je pense que je vais pouvoir en apprendre plus à Dijon. J’ai dit à ma femme qu’elle allait adorer. Elle est photographe et va adorer le centre-ville. Bruxelles et Tel Aviv sont de très belles villes, mais je pense que Dijon peut vite prendre une belle place parmi celles-ci.
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