LA DERNIÈRE CONSULTATION DE JACKY COLLIN

Après 24 ans de bons et loyaux services, Jacky Collin prend sa retraite. Le médecin historique de la JDA Dijon revient, avec une pointe d’émotion, sur sa longue carrière.

Il ne s’y attendait pas. Quelques minutes avant le quart de finale retour contre Limoges, Eric Chavance et Jean-Louis Borg se sont approchés pour lui rendre hommage devant les 4 000 spectateurs du Palais. La surprise était totale : « Je sais qu’Eric Chavance et Fabien Romeyer sont à la base du projet, cela m’a beaucoup touché après toutes ces années. Je n’étais pas du tout au courant. Jusqu’au 30 juin, je suis encore le médecin officiel. »

Tout avait commencé en 1998 se souvent le docteur : « J’étais en période de transition, je m’occupais du hand féminin à cette époque. Mon ami Patrick Marion, qui s’occupait de la JDA et du DFCO, s’est tourné à temps plein sur le football. La place était libre, j’ai accepté de m’occuper du basket. Déjà à l’époque, il y avait Eric, le kiné, et un médecin mais l’équipe était réduite. J’ai développé le staff médical petit à petit en intégrant un radiologue, un cardiologue, un chirurgien orthopédique, un podologue, un psychologue… Avec Eric, on a travaillé main dans la main. C’est une complicité, une méthode de travail. Je vais garder des liens forts avec lui. »

 « Ma première mission était d’organiser les visites médicales d’avant-saison. Il fallait mettre en route le suivi médical réglementaire imposé par la LNB. J’étais avant tout médecin de soins, j’étais au courant de toutes les blessures. Je les recevais, j’organisais les examens complémentaires, je les traitais, je donnais les temps d’arrêt. J’avais une médecine de soins et de prévention avec les joueurs de la JDA », détaille celui qui a vu des centaines de joueurs passer par son cabinet. Des souvenirs, Jacky Collin en a trop pour tous les énumérer. Plus que les succès en coupe de France, au tournoi des As ou au trophée des champions, ce sont les amitiés qu’il retiendra avant tout : « Je pense à Laurent Bernard, Laurent Sciarra, Jérôme Monnet, Alain Thinet, Jacques Monclar, Jean-Louis Borg qui a toujours été très respectueux du médical, Laurent Legname, un grand coach très attachant, et Nenad Markovic bien sûr. On a aussi eu Nicolas Faure. Des joueurs d’exception également, comme David Holston, Rowan Barrett et bien d’autres. Avec beaucoup de ces anciens joueurs ou coachs, j’ai noué des liens forts et je les verrai encore après ma retraite sportive. » 

« J’aimerais aussi rendre hommage au président qui m’a accompagné pendant 80% de ma carrière, Michel Renault, qui a porté la JDA. Je suis aussi très reconnaissant vis-à-vis de nos dirigeants actuels, Thierry Degorce et Nathalie Voisin, qui permettent à la JDA, grâce à leurs investissements, de rivaliser avec les grands clubs. J’ai aussi une pensée émue pour Isabelle Bouilleux qui est là depuis mes débuts. Je veux aussi remercier ma secrétaire, Nathalie Pimet qui a géré tous mes dossiers liés au basket. Tout était archivé, elle a fait un boulot énorme. Je continuerai à passer de temps en temps au bureau pour échanger avec les équipes, je ne peux pas tourner la page comme si de rien n’était », insiste-t-il, s’excusant par avance s’il a oublié des noms.

La saison prochaine, Jacky ne sera jamais très loin du Palais des sports : « Je reste médecin de la Ligue de Bourgogne-Franche-Comté jusqu’en 2024. J’aurai la charge d’organiser en 2024, à Dijon, les journées médicales nationales de la fédération française de basket. Je vais devenir un fidèle supporter de la JDA Dijon, je serai aux matchs régulièrement. Je passe la main au docteur Quentin Lecheneaut, qui travaille avec moi depuis deux ans au cabinet, mais je serai toujours à ses côtés si besoin. » Merci Jacky et bonne retraite !

Crédit photo : FOXAEP